vendredi 23 juillet 2010

Une Eglise sainte dans une Europe sainte

Discours de saint Nicolas de Jitcha, tenu à la fin de la Première guerre mondiale, devant une assemblée de fidèles anglicans, lorsque la Serbie et la Grande-Bretagne étaient alliées...
L'Europe a plongée dans l'obscurité parce que son âme, qui est de ses églises, a été assombris. Les églises ont été plongé dans l'obscurité, parce que leur idéal principal a été sali et cultivées pas claire. L'idéal principal de l'Église c'est la sainteté. Cet idéal a glissé dans l'obscurité, hors de la lumière du soleil et a été perdu dans l'abîme de l'obscurité. Mais il doit faire son chemin hors de là et aller à la lumière du jour une fois de plus et briller à la fois sur les églises et sur l'Europe.

L'Europe a pris et essayé tous les chemins, sauf le chemin de l'Eglise. Les églises de l'Europe ont marchées sur des chemins de toutes sortes, sauf le chemin du Christ. Il reste donc pour l'Europe à essayer la route qui n'a pas encore été prise - la route de la sainteté. Les églises doivent faire de l'Europe un exemple. L'Europe a été matérialiste, héroïque, scientifique, impérialiste, technologique et laïque. Mais, à la fin elle doit devenir sainte. Dans ce qu'elle a été jusqu'ici, n'ont régné que le malheur et la révolte, la cruauté et l'iniquité, l'injustice et la violence, la force des armées et des hommes d'affaires cupides, des tyrans et des voleurs, des papes et des rois, de ceux qui ont se sont remplis la panse et de ceux qui ont rempli leurs passions - ceux-ci, et non les saints, sont ceux qui ont régné en Europe.

Le devoir des églises est de soutenir les saints afin de les offrir. Les églises n'ont pas réussi à le faire parce que, tel une âme raffinée et noble dissimulée dans un corps lourd et peu attractif, elles ont été enveloppés par les ténèbres de l'Europe. Certains n'ont pensé qu'en termes de chair, d'autres n'ont pensé qu'en termes de l'âme, jusqu'à ce qu'à la fin ils aient tous découvert que leurs pensées étaient les mêmes - charnelles. Mais maintenant, avec le goût amer de l'expérience, l'âme doit une fois de plus s'affirmer. L'Europe et les églises européennes n'osent plus penser librement. Leur mode de pensée unique doit être spirituel et non charnel. L'objectif des églises et de l'Europe doit devenir Dieu, le Christ et la sainteté. Si les églises et l'Europe y parviennent, tout le reste sera donné de surcroit. A la sainte Eglise dans une Europe sainte!

vendredi 25 juin 2010

L'Eglise de Christ

Hiéromoine Mikael de l'Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontière :

"Je pense qu'il est impératif que tous les lecteurs comprennent clairement que l'Église orthodoxe est l'Eglise - L'Eglise du Nouveau Testament - la seule Église fondée par le Christ lui-même.

Il n'existe aucune autre Église - aucune autre «partie» de l'Église. Même ceux qui courent partout en disant : «Je suis orthodoxe», tout en sachant qu'aucune Église orthodoxe canonique ne les reconnaît sont hors de l'Église!

Le seul endroit sûr pour un croyant chrétien est au coeur de l'Eglise fondée par le Christ lui-même. Cette Église a existé sur la terre depuis un peu plus de deux mille ans. Elle n'a jamais été brisée ou endormie - Elle a toujours été sur la terre. Il y a des Eglises nationales qui la composent - mais nous orthodoxes canoniques nous sommes tous Une Église - l'Église fondée par Jésus-Christ. Rien d'autre sur la terre n'est égal à cette Eglise. Elle est le seul endroit où la plénitude des enseignements du Christ et la plénitude des explications inspirées de l'Esprit des Pères apostoliques peut être trouvée. Avec l'aide de l'Eglise du Christ - le croyant peut être conduit à la plénitude de l'alignement avec la volonté de Dieu - theosis. Ainsi est-il impératif pour un croyant de faire partie de l'Église. "

mercredi 23 juin 2010

Les fidèles orthodoxes russes ont été choqués lorsque, le matin de Pâques en 1993, trois jeunes moines, ont été brutalement assassinés au monastère d'Optino. L'histoire de la mort en martyrs des pères Vassili, Théraponte et Trofim c'est répandue dans tout le pays, qui a ensuite été (et est toujours) l'objet d'une puissante résurgence de la vie orthodoxe après des années de répression.
Dans l'ouvrage «Thou hast proved me O God and knowest ...» Le lecteur découvre la vie du père Vassili par les souvenirs de ses amis et de sa famille, et par ses propres écrits. Sa vie permet de mieux comprendre les luttes d'un converti, bien que baptisé dans sa petite enfance, le père Vassili retourne à l'Eglise comme un adulte. Il éclaire aussi sur la société russe contemporaine et le monachisme.

(depuis http://findingthewaytotheheart.blogspot.com/2010/04/thou-hast-proved-me-o-god-and-knowest.html?spref=fb)

jeudi 25 mars 2010

Prière de saint Nectaire d'Egine à la Theotokos

Eloigne de moi, ô Vierge, les chaînes du péché,
de mes passions et des autres transgressions,
l'insouciance et le sérieux exagéré,
terribles tous deux,
la curiosité malsaine et le bavardage,
l'inutile incontinence et l'orgueil
la négligence, l'ivrognerie et le manque de miséricorde,
les mauvais désirs, la terrible impureté,
l'extravagance, l'obscurité,
la grande insensibilité.

Eloigne la tendance à plaisanter,
la jouissance, la prodigalité.

Le rire de l'immoralité et de tout mal.

Donne-moi, ô Souveraine, le jeûne,
la prudence, la vigilance et une parfaite obéissance.

Donne-moi la prudence en tout
et un discernement aiguë,
le silence, l'ordre et la sainte patience.

Accorde-moi, ô Notre Dame, le désir de travailler
à ma perfection et de l'atteindre,
et le zèle pour les vertus et l'exercice.

Garde, Ô Très Sainte,
mon âme, mon cœur et mon esprit
dans la sainteté et garde celle-ci dans la virginité.

samedi 20 mars 2010

Saint Martin, saint patron de la France

St Martin, bien que saint de l'Église indivise orthodoxe, n'est pas très connu en dehors de la partie occidentale de la Chrétienté. Il est pourtant inscrit sur le calendrier "oriental" mais on le fête le 12 novembre et non pas le 11.

En "occident " à sa mort St Martin est rapidement devenu le premier saint non martyr le plus vénéré et son saint corps est devenu l'objet d'un culte d'une extraordinaire dévotion.
St Perpetuus, le saint et sixième évêque de Tours (461-491), fit construire pour St Martin un grand sanctuaire en remplacement de la petite chapelle de St Brice qui abritait son tombeau . C'est ainsi qu'une première basilique put recevoir non seulement tous les pèlerins de Touraine et de Francie mais les rois mérovingiens eux-mêmes. Quand Clovis attribua sa victoire de 507 à la protection de Saint Martin et Saint Hilaire, St Martin devint alors le saint patron des Francs. Les Mérovingiens furent imités ensuite par les Carolingiens et plus tard par les Capétiens qui se déclarèrent "abbés laïcs de St Martin de Tours", c'est à dire protecteurs officiels du sanctuaire..

Le manteau de St Martin devint une relique très précieuse dans notre pays. Mais il ne s'agit pas de la moitié du manteau rouge de l'officier qu'il avait été et qu'il avait partagé avec un pauvre qui lui était apparu en songe sous les traits de Notre Seigneur Lui-même, il s'agit plutôt de son vêtement épiscopal, sa chape d'évêque, vêtement bleu. On peut noter dans des archives de 678 que cette chape fait partie du Trésor Royal de France et qu'elle est portée comme protection dans les batailles si bien qu'ensuite le bleu du drapeau français est considéré par une certaine tradition comme la couleur de notre Saint Protecteur et Patron de la France.

Une relique existe dans l'église de Bussy-Saint-Martin, connue sous l’appellation de la "Manche de Saint Martin" elle a été archivée sous l'appellation de "Fragment d’un ancien vêtement vénéré sous le nom de « chape de Saint-Martin ».

Le mot chape est un mot très intéressant. Il vient du mot latin caput qui, tout au long de son évolution historique du latin au français, a donné entre autres les mots français suivants : cape, capuchon, capitale, capitulaire, capituler, décapiter, chapitre, chape, chapelle, chapeau, chef, et toutes les utilisations dans différents contextes de ces mots qui ont tous un rapport avec le sens premier du mot latin : la tête, qui se trouve en haut du corps, dans sa partie supérieure donc, qui est ainsi la partie la plus importante, qui est la partie première, princeps du corps, qui commande l'ensemble en quelque sorte etc.

St Martin est omniprésent en Europe de l'ouest non seulement par le nombre d'églises qui lui sont consacrées mais également par le nombre de hameaux, villages et de villes qui portent son nom. En fait il pourrait être le saint patron de toute l'Europe de l'ouest. Un article à lire leur est consacré. Mais aussi par la quantité de personnes qui portent son nom comme nom de famille que ce soit en français ou dans d'autres langues et les Martens,Martinet, Martinon, Martineau,Martinez, Martini sont tous des fils de Martin qui peuvent le considérer comme leur Saint Patron. Simone Martini le peintre italien du XIV°s, ne s'en est d'ailleurs pas privé en peignant de fresques les murs de la Cappella di San Martino à Sienne. Une exposition consacrée à son héritage au Petit Palais à Avignon prolongée jusqu'au 30 novembre montre la persistance de l'icône dans l'art pictural de l'époque et c'est bien intéressant de voir cette sorte de pont à Avignon.

St Martin est associé à bien d'autre domaines...
Voici une bien jolie histoire sur un non moins joli oiseau : le Martin-pêcheur.

La Tradition raconte qu'un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, St Martin explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens…on donna ainsi son nom (de façon elliptique évidemment "oiseaux pêcheurs dont parlait Martin" ) à ces oiseaux qui sont d'ailleurs comme revêtus d'une chape bleue..

Une autre tradition rapporte le miracle suivant : Lys St Martin
En plein mois de novembre, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et Tours, lors du transport de sa dépouille, les fleurs se sont mises à éclore …c'est ainsi que ce prodige a donné naissance à l'expression “Été de la Saint-Martin“.


Dans le synaxaire on peut lire :

"[...] le siège épiscopal de Tours étant devenu vacant, le clergé et les fidèles de la ville parvinrent, à l'aide d'un stratagème, à arracher le serviteur de Dieu à sa solitude et à le consacrer malgré lui évêque (371).
Ce changement d'état ne lui fit pas toutefois changer de manière de vivre: même humilité dans l'âme, même pauvreté dans les vêtements et dans la nourriture. «Il avait toute la dignité d'un évêque, sans abandonner le genre de vie et la vertu d'un moine», dira son biographe Sulpice Sévère. II renonça même à loger dans la riche demeure épiscopale et s'installa dans une cellule proche de l'église. Mais, constamment dérangé par les visiteurs dans ses saintes occupations, il s'installa ensuite dans un ermitage, situé dans un lieu désert, à deux milles de la cité: ce qui allait devenir le célèbre monastère de Marmoutier. L'évêque habitait une cellule de bois, et les nombreux frères qui vinrent se joindre à lui avaient établi leurs demeures dans des grottes de la montagne qui surplombait. II y avait là environ quatre-vingts moines qui vivaient dans une parfaite pauvreté évangélique: ne possédant rien en propre, ils vivaient unis par une fraternelle charité, ne travaillaient que le peu de temps nécessaire pour subvenir à leurs besoins, et consacraient leurs jours et leurs nuits à la prière et à la méditation, sous la direction paternelle de saint Martin.
Épris de solitude, le serviteur de Dieu n'en était pas moins évêque conscient de sa mission apostolique dans cette Gaule encore partiellement christianisée. L'Évangile avait pénétré dans les villes, mais les campagnes étaient encore livrées aux cultes idolâtres et aux superstitions. Ce fut Martin qui organisa le premier des paroisses rurales dans son diocèse : II parcourait les campagnes en proclamant le message du Salut, confirmait la vérité de ses paroles par de nombreux miracles, et amenait les populations païennes à détruire d'elles-mêmes les temples des idoles pour les remplacer par des églises. La réputation de thaumaturge de l'évêque de Tours devint même si grande qu'elle dépassa les limites de son diocèse, et on a pu l'appeler l’apôtre des campagnes. Partout où il passait, les miracles abondaient, les malades guérissaient, les morts ressuscitaient, les incrédules trouvaient la foi, comme si le Christ Lui-même était présent à nouveau dans la personne du saint.
Sa réputation était si grande que son autorité s'imposait même aux plus grands personnages. A trois reprises, il se rendit à Trèves, résidence de l’empereur d'Occident, pour intercéder en faveur de son peuple ou pour obtenir de l'empereur Maxime, qui usurpa le pouvoir de 383 à 388, qu'il ne condamne pas à mort certains hérétiques du parti de Priscillien. Sans crainte du souverain le saint prélat gardait à la cour la même attitude noble et assurée que lui donnait partout sa sainteté. II ne craignait pas de lui montrer crûment la prééminence de la dignité épiscopale sur l'autorité temporelle, et provoqua une telle admiration de la part de l'impératrice ; que celle-ci insista un jour pour le servir à table comme une humble servante. Dans les campagnes auprès des paysans païens comme à la Cour, dans la solitude de son monastère comme dans son évêché, saint Martin montrait toujours une humilité et une charité exemplaires; persévérant toute sa vie dans le jeûne et la veille, «l'élan de son âme était toujours tourné vers le ciel». «Jamais Martin n'a laissé passer une heure, un moment sans se livrer à la prière ou s'absorber dans la lecture. Et encore, même en lisant ou en faisant autre chose, jamais il ne cessait de prier Dieu. Jamais personne n'a vu Martin s'irriter ni s'émouvoir, ni s'affliger, ni rire. Toujours un, toujours le même, le visage resplendissant comme d'une joie céleste, il semblait en dehors de la nature humaine. Dans sa bouche, rien que le nom du Christ; dans son âme, rien qu'amour, paix et miséricorde» (Sulpice Sévère Vie de St Martin 27)
Mais comme le Christ et tous Ses fidèles disciples, le saint dut supporter des épreuves de la part de certains de ses collègues dans l'épiscopat, (jaloux de ses faveurs auprès des grands comme parmi le peuple. Même de la part de certains de ses proches, Martin endura calomnies, mépris, injustes accusations, mais jamais il ne se départit de sa sérénité et de sa charité. S'étant rendu un jour dans une de ses paroisses rurales pour réconcilier les (clercs de cette église, malgré ses quatre-vingt-un ans, le saint tomba malade. II rassembla alors ses disciples et leur annonça sa mort prochaine. : Comme ceux-ci se lamentaient et le suppliaient de ne pas les laisser orphelins, Martin leur répondit en se tournant vers le Seigneur: «Seigneur, si je suis nécessaire à ton Église, je ne refuse pas de souffrir. Que Ta volonté soit faite!» Refusant tout réconfort, il persévéra jusqu'à la fin dans la prière."
(extrait du Synaxaire traduit par Père Macaire de Simonos Petra du Mont Athos)

"Toujours un, toujours le même, le visage resplendissant comme d'une joie céleste, il semblait en dehors de la nature humaine."

Seigneur Jésus, notre Sauveur et notre Dieu,
par les prières de Saint Martin et de tous nos Saints pères
aie pitié de nous !

St Martin de Tours, St Martin le Miséricordieux, protège notre pays la France
et intercède auprès de Notre Sauveur afin que notre peuple retrouve la foi authentique de ses pères !

Prière à la Mère de Dieu par saint Nil de la Sora

Prière à la Mère De Dieu : dimanche

Très miséricordieuse Vierge, Génitrice de Dieu, Mère emplie de compassion et d'amour pour l'humanité, mon espoir bien-aimé et mon aspiration !
Ô Mère du Sauveur le plus doux et le plus désiré, Qui dépasse tout Amour, Jésus-Christ, Ami des hommes et mon Dieu, lumière de mon âme enténébrée!
Moi, le grand pécheur misérable, me prosternent devant Toi, à Toi je fais ma prière, ô source de la compassion, Vierge Marie, Qui as porté l'abîme de compassion et la profondeur de la miséricorde et de l'Amour pour l'humanité: je Te crie avec douleur, aie pitié de moi, aie pitié de moi, aie pitié de moi qui suis blessé, qui suis tombé entre des larrons brutaux, et qui suis, hélas, dépouillé du vêtement dont le Père m'avait revêtu.

C'est pourquoi je gis dépouillé de toute bonne action, mes blessures sont puantes et purulentes dans ma folie.

Ma Souveraine, Génitrice de Dieu, abaisse le regard sur moi, je T'en prie humblement, avec Tes yeux miséricordieux et ne me méprise pas, qui suis dans les ténèbres, la souillure, plongé tout entier dans la fange des passions, ayant chu gravement et incapable de me tenir debout.

Prends pitié de moi et tends-moi une main secourable, relève-moi des profondeurs du péché, ô ma joie! Délivre-moi de ceux qui m'encerclent; fais briller Ta face sur Ton serviteur, sauve ceux qui périssent, purifie ceux qui sont souillés, relève ceux qui sont tombés gravement: car Tu peux tout, étant la Mère du Dieu Tout-Puissant.

Verse sur moi l'huile de Ta compassion et accorde-moi de déborder du vin de la componction, car je T'ai acquise comme seul véritable espoir de ma vie, ne Te détourne pas loin de moi qui accours vers Toi, mais vois ma peine, ô Vierge, et le désir ardent de mon âme et accepte cette prière, et sauve-moi, ô Toi la Médiatrice de mon salut. Amen!

samedi 6 mars 2010

Conscience du passé

L'agence de presse Interfax relate le 2 septembre que l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du département Église et Société, du patriarcat de Moscou, s’est prononcé quant au retour dans les gares du métro de Moscou d’une statue et d’une référence textuelle à Joseph Staline.

Il y a quelques jours une statue et une citation élogieuse de Staline (hymne soviétique de 1943) ont été remises en place dans l’une des grandes stations du métro de la capitale. Le père Vsevolod a précisé qu’il y a toujours en Russie de nombreux édifices et monuments porteurs de symboles communistes. "Il serait difficile et superflu de procéder à un changement total du paysage architectural du pays. Les bolcheviks s’étaient efforcés de tout remodeler à leur image, de détruire les églises, les crucifix. Nous n’avons pas à suivre cet exemple. Mais ceux qui ont causé la mort de millions d’innocents n’ont pas leur place dans les lieux essentiels de nos villes et villages. Nous nous devons de procéder à un débat approfondi quant aux monuments érigés à certaines personnalités relevant du passé". Répondant aux appels à un repentir collectif, le père Vsevolod a dit que rien n’est à même de se substituer à la contrition personnelle, au pardon que nous devons implorer. Le véritable repentir consiste, au regard de l’histoire, à laisser nos errements dans le passé, à changer de mode vie, d’objectifs.
(Frère Jean-Théophane, http://cosaque.over-blog.net)

mercredi 24 février 2010

La vie du Père Daniel Alekseyevich Sysoyev

La vie du Père Daniel Alekseyevich Sysoyev (12.01.1974-20.11.2009)

Selon ses propres mots, le Père Daniel était à moitié russe et à moitié tatare. Son père, Aleksey Sysoyev, également un prêtre au service de l'église de SS. Pierre et Paul dans Yasenevo, travaille comme directeur de l'école classique et orthodoxe de l'Eglise du Saint-Laurent. Sa mère, Anna Midhatovna Amirov, enseigne l'éducation religieuse orthodoxe à la même école. En 2000, le Père Daniel est diplômé de l'Académie théologique de Moscou, c'est en 1994 qu'il fut ordonné lecteur, et commença sa carrière religieuse. Un an après, il fut fait par un diacre, et en 2001, ordonné prêtre. Il s'est marié et avait trois enfants. Le Père Daniel Sysoyev effectuait un travail missionnaire actif vers les musulmans et converti plusieurs d'entre eux à la foi orthodoxe. Il avait aussi développé un mouvement missionnaire actif, qui a également donné lieu à une formation orthodoxe de missionnaires des rues. La tâche de missionnaire des rues est de s'adresser aux gens directement sur la rue et de leur parler de l'orthodoxie. En 2007, le deuxième président du Conseil des musulmans de Russie, le mufti Achirov Nafigulla porte plainte en justice contre le père Daniel à cause de son livre "Mariée à un musulman", c'est ainsi qu'il a mené une insulte aux musulmans. Même le journaliste Khalida Khamidulina a déposé une plainte en justice contre le père Daniel, au motif que ses publications auraient propagé la haine contre l'islam. Dans le même temps, des groupes néo-nazis ont exprimé leur mécontentement quant aux vues du Père Daniel, en raison de ses positions anti-monarchiste. Le 19 Novembre 2009 Daniel Sysoyev est agressé au pistolet dans l'église saint Thomas. Les assaillants masqués ont réussi à s'échapper. Le 20 Novembre à 0h20 le Père Daniel, décède sur la table d'opération. Le mobile supposé du crime, se trouve dans la motivation religieuse selon les enquêteurs. Le Père Sysoyev ayant déjà reçu des menaces de divers groupes extrémistes. Au sein du clergé de Moscou le Père Daniel était une personne familière, créative et énergique, un vrai prédicateur et un missionnaire ! « Je pense qu'il a été assassiné en raison de son point de vue cohérent », a déclaré le père Vladimir Vigilyansky, l'un des porte-paroles du Patriarcat de Moscou.

mardi 23 février 2010


Extrait de l'introduction au livre "La Révélation de Dieu au coeur de l'homme" du Père Seraphim Rose (traduction française à paraître aux editions Hagia Sophia France)

" Le Père Seraphim [...] savait que, sans une connaissance du Golgotha et de la Croix, personne ne peut parvenir à une authentique connaissance de Christ, le Dieu Incarné.
L'une des intentions du Père Seraphim en parlant à ces étudiants était de leur montré que la vie spirituelle n'est pas seulement une chose qu'il s'agit « d'apprécier », mais bien plutôt une sorte de champ de bataille sur lequel l'âme se purifie à travers la souffrance. Pour beaucoup d'étudiants se fut un concept totalement nouveau car, parmi les figures religieuses actuelles souhaitant gagner un peu de popularité, qui aurait pu appeler à une voie de souffrance continuelle et de combat ? Tel fut, pourtant, la voie dans laquelle le Christ vint Lui-même et qu'Il indiqua aux hommes de suivre. Et le Père Seraphim, indiquant, dans le cours de sa lecture, cette voie étroite, décida quelques uns de ses auditeurs à la suivre et à prendre leurs croix."

Père Damascene

lundi 22 février 2010

Protestation de la Sainte-Communauté du Mont-Athos

Protestation de la Sainte-Communauté du Mont-Athos à propos du film « Le Mont Athos -La république des moines » diffusé sur KTO le lundi 22 février 2010 à 20h40.
La chaîne de télévision catholique KTO a diffusée un documentaire intitulé « Le Mont Athos - La république des moines ». La Sainte-Communauté du Mont-Athos, a exprimé officiellement sa désapprobation concernant ce film tourné dans des conditions illégales, qui contient des propos mensongers à son encontre et donne une représentation fausse du Mont-Athos.

Dans une lettre adressée au vice-ministre des Affaires étrangère de Grèce (auquel ils demandent de transmettre leur position à tout responsable concerné), les représentants des vingt grands monastères de la Communauté du Mont-Athos, écrivent notamment :

« Excellence,
Par la présente nous voulons répondre à votre lettre concernant le documentaire "La république des moines".
Il est vrai ce que M. Philippe Aubert [le producteur] raconte qu’"il a été nécessaire de faire des efforts pendant cinq ans afin d’obtenir l’autorisation de filmer sur la Sainte Montagne", mais il trompe son monde lorsqu’il cache le fait qu’une telle autorisation n’a jamais été accordée.
MM. Yvon Bertorello et Eddy Noukoujikian (mentionné dans la présentations du film sous le nom d’Eddy Vicken) ont pendant plusieurs années embêté la Sainte-Communauté et les monastères. Ils ont utilisé diverses méthodes pour contourner le refus qui leur avait été communiqué. Deux fois, ils ont utilisé la représentation italienne à la Communauté européenne. Au moins quatre fois (une fois par an) ils ont reçu de la Sainte-Communauté des réponses négatives (numéros de protocoles : Ph.2/37 2491/14-27.12.2002, 469/5-18.4.2003, 1735/11-24.10.2004 et 591/5-18.5.2005).
Malgré tout, ils sont arrivés à filmer illégalement dans très peu monastères, soit clandestinement, soit dans un où deux cas probablement après avoir trompé (les moines). Surtout ils ont reçu l’assistance (entrée des caméras, hébergement de plusieurs jours sans autorisation de séjour, etc.) de la faction illégale bien connue [d’extrémistes zélotes] qui occupe les bâtiments du monastère d’Esphigménou. C’est à ces hommes-là qu’une grande partie du film a été consacrée, le texte qui accompagne le film non seulement cachant leur situation réelle, mais soutenant leurs opinions en utilisant des mensonges et en déformant les événements d’une manière tout à fait inacceptable et exaspérante.
Ce film, donc, non seulement n’est pas une présentation générale du Mont-Athos mais il est malveillant et trompeur. Il porte la charge d’une longue histoire de mouvements secrets et illégaux, choses inacceptables pour notre saint lieu.
En conclusion nous vous exprimons notre désaccord radical et notre protestation que nous vous prions de transmettre à tout responsable. Nous considérons que la présentation du film doit être complètement interdite.
Signé: tous les représentants des vingts monastères du Mont Athos. »

Le film a été réalisé par Yvan (alias Yvon) Bertorello et Eddy Noukoujikian. Y. Bertorello est le personnage principal du récit du journaliste d’investigation V. Guitard « L’agent secret du Vatican », où il révèle ses activités et missions et prétend être agent secret au service du Vatican. Il est présenté par certaines sources comme un ancien séminariste d’Écône et comme un ex-diacre catholique.

Les membres de la communauté légitime du monastère d’Esphigménou (réfugiée à Karyès, capitale de l’Athos, suite à l’occupation de son monastère par les zélotes), ont de leur côté publié la lettre suivante, qui dénonce le caractère illégal et tendancieux du film et le soutien apporté aux réalisateurs par le groupe d’extrémistes qui occupent leur monastère :

« Le citoyen français Yvon Bertorello, prêtre catholique romain, membre des services secrets du Vatican et membre du fameux Opus Dei, en collaboration avec son collègue Eddy Noukoujikian, souvent accompagnés au Mont-Athos par Thomas Xenakis, ont essayé depuis plusieurs années de réaliser un documentaire sur le Mont-Athos. À plusieurs reprises, ils ont demandé l’autorisation de la Sainte-Communauté (sans que jamais Y. Bertorello ne mentionne sa qualité de prêtre catholique romain) et la Sainte-Communauté a rejeté explicitement leur demande. Finalement, ils ont réalisé ce documentaire sans autorisation. Les prises de vue et de son ont été faites clandestinement, sans l’autorisation des monastères, tandis que Méthodios, le chef de la faction [extrémiste zélote] qui occupe actuellement le monastère d’Esphigménou est présenté dans une grande partie du documentaire et y expose ses opinions bien connues. Selon les informations dont nous disposons, Bertorello est resté comme hôte au monastère d’Esphigménou pendant 25 jours. »

C’est en raison de l’absence d’autorisation pour tourner ce film que ces auteurs n’ont pu interviewer, à part les moines dissidents du monastère non canonique d’Esphigménou, qu'un novice du skit roumain de Prodromou, après avoir trompé la bonne foi de l’higoumène, l’archimandrite Pétroniu, sourd et âgé de plus de 80 ans.

(Source : www.orthodoxie.com)

mercredi 6 janvier 2010

Sur le néo-chiliasme

A propos du néo-chiliasme,
par l'Archevêque Averky

(Sermon publié en annexe au livre Apocalypse, par l'Archevêque Averky et le Père Seraphim Rose; Saint Herman Press)
traduction de l'anglais par Thierry Jolif

Le Grand Carême est une saison de repentance; et la repentance est ce combat que nous devons soutenir contre les passions peccamineuses et les désirs, ce combat qui est si difficile pour l'homme que le Seigneur, le juge de la lutte Lui-même, la compara au port d'une croix.

Nous sommes vivement rappelés à cela au beau milieu du Grand Carême, lors du dimanche de l'Adoration de la Croix. Tout comme le Seigneur porta la Croix pour notre, ainsi, chacun de nous doit « porter sa croix » afin d'atteindre le salut préparé, pour nous, par le Seigneur.

Sans la Croix, sans le combat, il ne peut y avoir de salut ! Voilà ce qu'enseigne le vrai Christianisme. L'enseignement sur le port de la croix, sur le combat, court, tel un fil rouge, à travers toutes les écritures sacrées, toute l'histoire de l'Eglise; et les vies des saints qui plaisaient à Dieu, ces athlètes spirituels de la piété chrétienne en porte clairement le témoignage. Le Grand Carême est, « tout simplement, un exercice annuellement répété du port de la croix dans la vie de chacun, un exercice de combat spirituel inséparablement lié à la vie entière du vrai Chrétien.

Mais aujourd'hui, dans le vingtième siècle de l'ère chrétienne, des « hommes sages » sont apparus, des « néo-chrétiens » comme certains d'entre eux se présentent eux-mêmes; et eux, ils ne veulent pas entendre parler de cela. Ils prêchent une nouvelle sorte de néo-christianisme sentimental, à l'eau de rose, vidé de toute notion de travail, de combat; un amour pseudo-chrétien imaginaire et la jouissance sans entraves de tous les délices de cette vie mondaine transitoire. Ils ignorent totalement les innombrables passages des Saintes Ecritures qui, éloquemment et avec force, évoquent les combats spirituels, l'imitation du Christ Sauveur par la crucifixion de chacun, les nombreuses peines qui attendent le chrétien dans cette vie, notamment ignorent-ils les paroles que le Christ Sauveur Lui-même adresse à ces disciples lors de la Cène Mystique : « Dans le monde vous aurez des tribulations» (Jean 16 : 53). Et ceci-même en raison de ce que, comme le Seigneur l'expliqua Lui-même, les vrais chrétiens ne sont pas « de ce monde » (Jean 15:19), depuis que « le monde entier gît sous la puissance du malin» (I Jean 5:19). C'est pour cela que les chrétiens ne doivent pas aimer ce monde et « les choses qui sont dans le monde » (I Jean 2:15), « que l'amour du monde est inimitié contre Dieu » (Jacques 4:4).

Ainsi, ces « sages » modernes, manquent de voir que le Verbe de Dieu ne promets nulle part aux chrétiens une pleine satisfaction spirituelle et une bénédiction paradisiaque durant cette vie mondaine mais, bien au contraire, insiste-t-Il que cette vie s'éloignera de plus en plus de la Loi de Dieu, en conséquence de quoi les hommes tomberont de plus en plus bas, que « tous ceux qui vivront saintement en Christ Jésus souffriront des persécutions. Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et s'égarant eux-mêmes » (I Timothée 3:12-13), et que finalement « la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée » (II Pierre 3:10); mais alors « apparaîtront de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans laquelle la justice aura sa demeure » (II Pierre 3:13), une merveilleuse Jérusalem nouvelle descendra « du ciel d'auprès de Dieu » (Apocalypse 21:12), celle qui fut vue par Jean durant la révélation qui lui fut accordée.

Mais, tout ceci n'est pas du goût des « néo-chrétiens » ! Ils veulent la félicité ici, dans ce monde, ce monde chargé du poids de sa multitude de péchés et d'iniquités; et ils attendent cette bénédiction avec impatience. Ils considèrent que l'un des plus sûr moyen de l'atteindre se trouve dans le « mouvement oecuménique », l'union et l'unification de tous les peuples dans une seule nouvelle « église » qui comprendrait non seulement les catholiques romains et les protestants mais également les Juifs, les Musulmans et les païens, chacun conservant ses convictions propres et ses erreurs. Cet amour « chrétien » imaginaire, au nom du bonheur sur la terre ne peut que piétiner la Vérité. La destruction de cette terre avec tout ce qu'elle porte, bien que clairement annoncée par le Verbe de Dieu, est considérée par eux comme une chose d'une indescriptible horreur, comme si cela était inconciliable avec l'Omnipotence de Dieu et, apparemment tout à fait indésirable. Ils acceptent, à contre-coeur, la destruction du monde (car, comment ne pas accepter ce qui est prophétisé par le Verbe de Dieu ?) mais à la condition que celle-ci advienne dans un lointain, très lointain et brumeux futur; non dans des centaines mais dans des milliers d'années.

Qu'elle est la raison de cela ? Nous pourrions répondre à cause de la faiblesse de foi, ou de l'absence totale de foi en la résurrection des morts et la vie du siècle à venir ». Selon eux, tout se trouve dans cette vie mondaine, et lorsqu'elle s'achève, alors, pour eux, tout s'achève également.

Sous certains aspects (spécialement dans l'attente d'une vie bénie en ce monde), un tel état d'esprit se rapproche étroitement de l'hérésie, fort répandue durant les premiers siècles de la chrétienté, connue sous le nom de : chiliasme. Il s'agit de l'attente d'un règne de cent ans du Christ sur la terre; ainsi, la manifestation moderne de cette hérésie pourrait être appelée : « néo-chiliasme ».
Il nous faut être attentif et garder à l'esprit que le chiliasme fut condamné par le second concile oecuménique en l'an 381; aussi, croire en lui aujourd'hui, au vingtième siècle, même en partie, est tout à fait impardonnable.

Par conséquent, ce « néo-chiliasme » contemporain est, de loin, bien plus mauvais encore que l'ancienne hérésie, car à sa source se tient, indubitablement, une incroyance dans « la vie du siècle à venir » ... ainsi que le désir passionné d'atteindre la bénédiction ici sur la terre en usant de tous les développements et de toutes les réalisations du progrès matériel de notre temps. Ce faux enseignement entraîne de nombreux ravages, endormant la vigilance spirituelle des fidèles, leur suggérant que la fin du monde est fort loin de nous (si jamais elle doit advenir) et qu'ainsi il n'est nul besoin de « veillez et prier », ce à quoi, pourtant, le Christ Sauveur appelle constamment ceux qui le suivent (Matthieu 26:41); inutile donc, puisque tout dans le monde devient graduellement meilleur tant spirituellement que matériellement. Et les terribles phénomènes que nous observons dans les temps présents sont tous « temporaires », tout cela c'est déjà produit et finalement tout cela cessera et sera remplacé par une chrétienté extraordinairement florissante dans laquelle, bien entendu, les oecuménistes occuperont les places principales et les plus honorables.
Ainsi tout est bien ! Il n'est pas nécessaire de travailler sur soi-même, et aucun combat spirituel n'est requis, les jeûnes peuvent être abolis. Tout ira mieux par lui-même jusqu'à ce que, finalement, le Royaume de Dieu soit établi sur la terre dans la béatitude et la satisfaction mondaine universelle.

Frères ! Où trouver la source fondamentale de ce faux enseignement aguichant, n'est-ce pas clair ? Qui suggère toutes ces pensées aux chrétiens contemporains dans le but d'engloutir l'ensemble de la chrétienté ? Comme d'une plaie infectieuse, comme du feu devons-nous craindre ce « néo-chiliasme » si profondément contraire à l'enseignement du Verbe de Dieu, à l'enseignement des Saints Pères et à tous les enseignements séculaires de notre Sainte Eglise par laquelle des milliers et des milliers de justes ont été sauvés.

Sans combat spirituel il n'y a pas et il ne peut y avoir de vraie Chrétienté. En aucune manière notre voie ne se confond avec l'un quelconque des mouvements modernes, ni avec les oecuménistes ni avec les « néo-chiliastes ». Notre foi est la foi des saints ascètes, « la foi apostolique, la foi des Pères, la foi Orthodoxe qui à affermit le monde entier ». A cette foi et seulement à cette foi nous adhérons en ces jours mauvais dans lesquels nous vivons désormais. Amen !