mercredi 24 février 2010

La vie du Père Daniel Alekseyevich Sysoyev

La vie du Père Daniel Alekseyevich Sysoyev (12.01.1974-20.11.2009)

Selon ses propres mots, le Père Daniel était à moitié russe et à moitié tatare. Son père, Aleksey Sysoyev, également un prêtre au service de l'église de SS. Pierre et Paul dans Yasenevo, travaille comme directeur de l'école classique et orthodoxe de l'Eglise du Saint-Laurent. Sa mère, Anna Midhatovna Amirov, enseigne l'éducation religieuse orthodoxe à la même école. En 2000, le Père Daniel est diplômé de l'Académie théologique de Moscou, c'est en 1994 qu'il fut ordonné lecteur, et commença sa carrière religieuse. Un an après, il fut fait par un diacre, et en 2001, ordonné prêtre. Il s'est marié et avait trois enfants. Le Père Daniel Sysoyev effectuait un travail missionnaire actif vers les musulmans et converti plusieurs d'entre eux à la foi orthodoxe. Il avait aussi développé un mouvement missionnaire actif, qui a également donné lieu à une formation orthodoxe de missionnaires des rues. La tâche de missionnaire des rues est de s'adresser aux gens directement sur la rue et de leur parler de l'orthodoxie. En 2007, le deuxième président du Conseil des musulmans de Russie, le mufti Achirov Nafigulla porte plainte en justice contre le père Daniel à cause de son livre "Mariée à un musulman", c'est ainsi qu'il a mené une insulte aux musulmans. Même le journaliste Khalida Khamidulina a déposé une plainte en justice contre le père Daniel, au motif que ses publications auraient propagé la haine contre l'islam. Dans le même temps, des groupes néo-nazis ont exprimé leur mécontentement quant aux vues du Père Daniel, en raison de ses positions anti-monarchiste. Le 19 Novembre 2009 Daniel Sysoyev est agressé au pistolet dans l'église saint Thomas. Les assaillants masqués ont réussi à s'échapper. Le 20 Novembre à 0h20 le Père Daniel, décède sur la table d'opération. Le mobile supposé du crime, se trouve dans la motivation religieuse selon les enquêteurs. Le Père Sysoyev ayant déjà reçu des menaces de divers groupes extrémistes. Au sein du clergé de Moscou le Père Daniel était une personne familière, créative et énergique, un vrai prédicateur et un missionnaire ! « Je pense qu'il a été assassiné en raison de son point de vue cohérent », a déclaré le père Vladimir Vigilyansky, l'un des porte-paroles du Patriarcat de Moscou.

mardi 23 février 2010


Extrait de l'introduction au livre "La Révélation de Dieu au coeur de l'homme" du Père Seraphim Rose (traduction française à paraître aux editions Hagia Sophia France)

" Le Père Seraphim [...] savait que, sans une connaissance du Golgotha et de la Croix, personne ne peut parvenir à une authentique connaissance de Christ, le Dieu Incarné.
L'une des intentions du Père Seraphim en parlant à ces étudiants était de leur montré que la vie spirituelle n'est pas seulement une chose qu'il s'agit « d'apprécier », mais bien plutôt une sorte de champ de bataille sur lequel l'âme se purifie à travers la souffrance. Pour beaucoup d'étudiants se fut un concept totalement nouveau car, parmi les figures religieuses actuelles souhaitant gagner un peu de popularité, qui aurait pu appeler à une voie de souffrance continuelle et de combat ? Tel fut, pourtant, la voie dans laquelle le Christ vint Lui-même et qu'Il indiqua aux hommes de suivre. Et le Père Seraphim, indiquant, dans le cours de sa lecture, cette voie étroite, décida quelques uns de ses auditeurs à la suivre et à prendre leurs croix."

Père Damascene

lundi 22 février 2010

Protestation de la Sainte-Communauté du Mont-Athos

Protestation de la Sainte-Communauté du Mont-Athos à propos du film « Le Mont Athos -La république des moines » diffusé sur KTO le lundi 22 février 2010 à 20h40.
La chaîne de télévision catholique KTO a diffusée un documentaire intitulé « Le Mont Athos - La république des moines ». La Sainte-Communauté du Mont-Athos, a exprimé officiellement sa désapprobation concernant ce film tourné dans des conditions illégales, qui contient des propos mensongers à son encontre et donne une représentation fausse du Mont-Athos.

Dans une lettre adressée au vice-ministre des Affaires étrangère de Grèce (auquel ils demandent de transmettre leur position à tout responsable concerné), les représentants des vingt grands monastères de la Communauté du Mont-Athos, écrivent notamment :

« Excellence,
Par la présente nous voulons répondre à votre lettre concernant le documentaire "La république des moines".
Il est vrai ce que M. Philippe Aubert [le producteur] raconte qu’"il a été nécessaire de faire des efforts pendant cinq ans afin d’obtenir l’autorisation de filmer sur la Sainte Montagne", mais il trompe son monde lorsqu’il cache le fait qu’une telle autorisation n’a jamais été accordée.
MM. Yvon Bertorello et Eddy Noukoujikian (mentionné dans la présentations du film sous le nom d’Eddy Vicken) ont pendant plusieurs années embêté la Sainte-Communauté et les monastères. Ils ont utilisé diverses méthodes pour contourner le refus qui leur avait été communiqué. Deux fois, ils ont utilisé la représentation italienne à la Communauté européenne. Au moins quatre fois (une fois par an) ils ont reçu de la Sainte-Communauté des réponses négatives (numéros de protocoles : Ph.2/37 2491/14-27.12.2002, 469/5-18.4.2003, 1735/11-24.10.2004 et 591/5-18.5.2005).
Malgré tout, ils sont arrivés à filmer illégalement dans très peu monastères, soit clandestinement, soit dans un où deux cas probablement après avoir trompé (les moines). Surtout ils ont reçu l’assistance (entrée des caméras, hébergement de plusieurs jours sans autorisation de séjour, etc.) de la faction illégale bien connue [d’extrémistes zélotes] qui occupe les bâtiments du monastère d’Esphigménou. C’est à ces hommes-là qu’une grande partie du film a été consacrée, le texte qui accompagne le film non seulement cachant leur situation réelle, mais soutenant leurs opinions en utilisant des mensonges et en déformant les événements d’une manière tout à fait inacceptable et exaspérante.
Ce film, donc, non seulement n’est pas une présentation générale du Mont-Athos mais il est malveillant et trompeur. Il porte la charge d’une longue histoire de mouvements secrets et illégaux, choses inacceptables pour notre saint lieu.
En conclusion nous vous exprimons notre désaccord radical et notre protestation que nous vous prions de transmettre à tout responsable. Nous considérons que la présentation du film doit être complètement interdite.
Signé: tous les représentants des vingts monastères du Mont Athos. »

Le film a été réalisé par Yvan (alias Yvon) Bertorello et Eddy Noukoujikian. Y. Bertorello est le personnage principal du récit du journaliste d’investigation V. Guitard « L’agent secret du Vatican », où il révèle ses activités et missions et prétend être agent secret au service du Vatican. Il est présenté par certaines sources comme un ancien séminariste d’Écône et comme un ex-diacre catholique.

Les membres de la communauté légitime du monastère d’Esphigménou (réfugiée à Karyès, capitale de l’Athos, suite à l’occupation de son monastère par les zélotes), ont de leur côté publié la lettre suivante, qui dénonce le caractère illégal et tendancieux du film et le soutien apporté aux réalisateurs par le groupe d’extrémistes qui occupent leur monastère :

« Le citoyen français Yvon Bertorello, prêtre catholique romain, membre des services secrets du Vatican et membre du fameux Opus Dei, en collaboration avec son collègue Eddy Noukoujikian, souvent accompagnés au Mont-Athos par Thomas Xenakis, ont essayé depuis plusieurs années de réaliser un documentaire sur le Mont-Athos. À plusieurs reprises, ils ont demandé l’autorisation de la Sainte-Communauté (sans que jamais Y. Bertorello ne mentionne sa qualité de prêtre catholique romain) et la Sainte-Communauté a rejeté explicitement leur demande. Finalement, ils ont réalisé ce documentaire sans autorisation. Les prises de vue et de son ont été faites clandestinement, sans l’autorisation des monastères, tandis que Méthodios, le chef de la faction [extrémiste zélote] qui occupe actuellement le monastère d’Esphigménou est présenté dans une grande partie du documentaire et y expose ses opinions bien connues. Selon les informations dont nous disposons, Bertorello est resté comme hôte au monastère d’Esphigménou pendant 25 jours. »

C’est en raison de l’absence d’autorisation pour tourner ce film que ces auteurs n’ont pu interviewer, à part les moines dissidents du monastère non canonique d’Esphigménou, qu'un novice du skit roumain de Prodromou, après avoir trompé la bonne foi de l’higoumène, l’archimandrite Pétroniu, sourd et âgé de plus de 80 ans.

(Source : www.orthodoxie.com)